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"Je veux que l'autre comprenne": quand la reconnaissance devient une condition de survie

Caroline PICOU-NOLL, Thérapeute & Formatrice

Fondatrice de SOMA - La Biologie du Ressenti®



Décodage Biologie du Ressenti Caroline Picou-Noll

Et si l'autre ne comprenait jamais ?


Le besoin de reconnaissance peut-il devenir une condition de survie ?


Ai-je besoin que l’autre valide ce que je ressens ?


Que devient mon histoire si elle n’est jamais comprise ?


Et si je pouvais me reconnaître moi-même ?




“Je veux que l’autre comprenne”



Comprendre est l’un de mes mots préférés. Il semble d’abord nous parler du mental, de l’intellect. Mais son origine raconte tout autre chose. Étymologiquement, com-prehendere, c’est prendre avec, saisir ensemble. 

Il ne s’agit pas seulement d’analyser, mais d’inclure, de tenir dans ses bras quelque chose - une expérience, une émotion, un vécu - sans le diviser, sans l’écarter; quelqu’un, sans vouloir le changer, sans chercher à corriger ce qu’il est. Juste le prendre avec soi, tel qu’il est.

Et c’est souvent ce geste-là, bien plus que l’explication, que tant de personnes attendent...



"Je veux qu'il(s)/ elle(s) comprenne(nt)" est une phrase que j’entends si souvent en accompagnement. Elle revient avec des nuances, des contextes différents, mais le fond reste le même et arrive sous diverses formes : une tension, une détresse, une colère, un besoin d’être reconnu dans ce qui a été ressenti ou traversé. Une attente, parfois discrète, parfois douloureusement visible : que l’autre comprenne, absolument. Sinon, "ça ne va pas aller".


Que recherche-t-on vraiment ? Que signifie ce besoin, et que met-il en mouvement dans notre corps, dans notre rapport à l’autre, et dans notre manière de nous relier à notre propre expérience ?


« Je veux que l’autre comprenne » est rarement une demande purement intellectuelle. Elle dépasse la simple recherche de dialogue ou de clarifications rationnelles. Elle dit souvent le besoin d’être entendu dans ce que l’on est, dans ce que l’on a ressenti, sans avoir à le justifier. Elle parle d'accueil, d'acceptation, ...de validation.


Et ce besoin, lorsqu'il dépasse le simple souhait d'une meilleure communication, devient une condition. Pour se sentir en paix, pour tourner une page, pour ne plus souffrir. Pour continuer d'exister ? Dans cette condition, quelque chose s’immobilise. Le mouvement naturel de l’intériorité se suspend à la réaction de l’autre. Tant qu’il ou elle ne comprend pas, quelque chose reste bloqué.

Ce qui était un besoin constructif de lien peut devenir une forme de dépendance. Une partie de soi attend qu’un autre vienne valider quelque chose, que l’on peine à porter seul.


Ce besoin peut être l’écho d’un lien bien plus ancien ancien : le père qui ne savait pas écouter, la mère qui n'a jamais entendu, le conjoint qui ne voit pas, l’ami qui minimise, la sœur qui fait semblant de ne pas voir ...

Une situation même anodine peut venir réactiver une expérience antérieure d’incompréhension fondatrice, parfois enfouie, parfois transmise. Et le corps, lui, continue de porter ce qui a été vécu comme non compris, non reconnu.

Et tant que cette validation ne vient pas, le corps peut se tendre, le mental tourner en boucle, la parole chercher à convaincre. L’autre devient le point d’appui d’une souffrance non digérée. Une souffrance qui demande à être vue, accueillie, reconnue.


Dans beaucoup de cas, cette attente se manifeste dans le corps à travers de multiple symptômes, différents selon les personnes : gorge serrée, oppression thoracique, troubles digestifs, fatigue inexpliquée... La biologie exprime ce qui n’a pas pu se dire, ou ce qui a été dit sans être véritablement reçu : ce qui n’a pas été reconnu à un niveau relationnel continue d’exister, sous une autre forme. Le symptôme est même parfois une manière de maintenir le lien avec une part de soi mise à l’écart...


Comment faire alors pour ne plus être suspendu à cette attente ?


La première étape, ce n’est pas de chercher à faire disparaître ce besoin. Il est souvent légitime, il a ses racines, son histoire. Vouloir l’écarter trop vite, c’est risquer de se renier une fois de plus.

Ce qui devient possible, c’est d’en faire un espace d’écoute. Plutôt que d’attendre que l’autre comprenne, commencer par reconnaître ce que cela touche en soi. Ce que cela fait monter. Ce que cela ravive. Se mettre à l'écoute de Soi !


Et peu à peu, quand cette part en soi est vue, entendue, accueillie, elle n’a plus besoin de chercher son salut dans le regard de l’autre. La compréhension peut venir de l’intérieur.


Ce mouvement peut se faire en toute autonomie, ou si besoin, être soutenu en séance, dans un espace où le corps, la parole, les sensations ont leur place, sans pression. Dans un espace où le nœud peut commencer à se défaire...


Et "étrangement", c’est souvent à ce moment précis que "l’autre" peut, enfin, comprendre. Parce qu’il n’est plus requis pour valider notre expérience. Parce que nous l’habitons, pleinement, sans chercher d’autorisation.



Si cet article vous parle il vous est possible si vous le souhaitez d'explorer ce qui, en vous, reste encore suspendu au regard de l’autre...



Écouter et éclairer ce que vous ressentez.​ Donner du sens à ce que vous traversez.

Caroline Picou-Noll




Pour aller plus en profondeur dans l'exploration de la mécanique des symptômes, l'écoute de Soi, l'identité, les mémoires précoces et héritées, vous avez la possibilité de participer à différents séminaires et masterclass immersives SOMA :


 

 

Décodage biologique et émotionnel des symptômes Caroline Picou-Noll

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