Par Caroline PICOU-NOLL, Thérapeute & Formatrice
De quelle façon la cystite parle-t-elle de territoire ?
Comment ce symptôme peut-il être révélateur de difficultés à poser des limites ?
De quelle manière peut-elle être la traduction de contraintes liées à l'organisation de mes espaces ?
Quel est le lien entre cystite et nouveaux repères ?
Introduction aux Décodages Mensuels
À travers cette série de décodages, je vous propose de découvrir une approche psychosomatique et psycho-émotionnelle de la maladie et de cultiver un réflexe ‘bio-logique’ qui vous aidera à interpréter vos symptômes, en comprendre les origines et le sens.
Au-delà d’une liste de décodages de maladies et de mal-êtres, je vous proposerai des pistes de réflexion et des questions clés, qui peut-être vous encourageront à développer un regard nouveau et autonome sur la mécanique biologique et à construire votre propre compréhension des liens entre les ressentis non exprimés ou inconscients et les réactions du corps.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la maladie vu depuis l’angle de la psycho-biologie, je vous propose un article complet ICI.
Sommaire - Vous retrouverez cette même trame pour chacun des sujets que je développerai au cours de l'année :
1. Étymologie
Dans l’approche psychobiologique d’un trouble, la question que l’on pose en premier lieu est celle de son utilité. Regardons ensemble à quoi sert l’organe ou les tissus impliqués et ce que les symptômes peuvent dévoiler du ressenti qui en est la source.
Décodage de la signification émotionnelle des symptômes de la cystite. … à quoi ça 'sert', LA CYSTITE ?
1. Étymologie
Du grec κύστις kústis : vessie, suffixe –ite : inflammation
2. Définition & symptomatologie
La cystite est une inflammation de la vessie, le plus fréquemment due à une infection bactérienne ; « la cystite infectieuse ». Il existe aussi une forme plus rare non infectieuse dont les causes du développement sont encore méconnues ; la « cystite interstitielle ».
Elle touche majoritairement les femmes et se manifeste par le besoin fréquent et impétueux d’éliminer de très faibles quantités d’urine. La miction peut s’accompagner de sensations de brûlure et de douleurs. L’urine peut être trouble et odorante.
3. Fonctions de l’organe / des tissus impliqués
…La vessie, qu’est-ce que c’est ? à quoi ça sert ?
La vessie est un organe du système urinaire, constituée de plusieurs couches : muqueuse, sous-muqueuse, musculaire, membrane séreuse. Il s’agit d’une poche destinée à stocker l'urine produite par les reins en attendant son évacuation par l'urètre. Elle peut contenir jusqu'à 300 ou 600 ml de liquide, selon les individus, chez une personne adulte.
…L’urine, qu’est-ce que c’est ? à quoi ça sert ?
Liquide organique transparent, plus ou moins odorant, qui est sécrété par le rein et éliminé par les voies urinaires, et dont la fonction principale est l'élimination des déchets de l'organisme. Elle est composée de 95% d’eau et de 5% de déchets.
L'urine joue aussi un rôle de 'carte d'identité'; elle contient notamment des informations sur le sexe, l'âge, l'état de santé, l'état émotionnel, le moment du cycle pour la femme, etc.
4. Pistes de décodage : éliminer les déchets, marquer les limites du territoire, informer…
En partant de ces éléments biologiques, que peut-on faire comme liens ?
Quelle est la logique psycho-biologique derrière une cystite ?
Quelle peut être « l’utilité » de ce symptôme ?
Quand la cystite parle de territoire et de limites à ne pas franchir.
Vous aurez certainement déjà observé qu’un certain nombre d’animaux procèdent au marquage, notamment pour délimiter leur territoire, et informer leurs congénères de leur identité : « Ici, c’est chez moi ! ».
Il est intéressant de regarder le symptôme dans sa version archaïque, animale. Car les réflexes archaïques inconscients sont toujours inscrits en nous, et s’expriment dès lors que l’intellect, le conscient, ne peut résoudre le stress vécu.
Techniquement, lorsque l’on souffre de cystite, on est amené à régulièrement déposer quelques gouttes d’urine, comme pour marquer constamment son territoire.
Lorsque se présente un symptôme au niveau du système urinaire, il est utile de vérifier si vous avez vécu un stress lié à une intrusion et/ou une insécurité dans votre territoire, ou lié à l’organisation de votre territoire.
Pour les humains, le territoire ça peut être la maison, le jardin, l’espace personnel sur le lieu de travail, la voiture, le corps,… C’est l’endroit où je me sens chez moi, et en sécurité.
Le territoire au sens plus large, peut être ‘ce que je possède’.
La plupart des femmes vivent ce conflit territorial sur un versant dit ‘féminin’, c’est-à-dire davantage avec une notion d’organisation dans son territoire. Et la plupart des hommes le vivent sur un versant dit ’masculin’, c’est-à-dire avec une notion d’intrusion dans les limites du territoire. (Ce qui peut par ailleurs s’inverser à la ménopause et l’andropause)
« Je ne me sens plus chez moi, elle vient me dire comment je dois faire, il s’invite chez moi sans me prévenir, elle s’assoit systématiquement à ma place, … le voisin a planté un arbre sur mon terrain, il se gare sur ma place de parking, … »
La question centrale sera : "Quel est le ressenti que je n’ai pas exprimé, en lien avec les limites de mon territoire ? Le respect de l’organisation dans mon territoire ?"
En pratique, il est important de trouver ce qui résonne pour vous : si l’aspect territorial vous parle, essayez de retrouver l’instant où vous avez ressenti une forme d’envahissement sur votre territoire réel ou symbolique.
Quelqu’un a-t-il « dépassé les bornes » ? S’est montré « sans gêne » ? A « fait comme chez lui » ? A quel moment ai-je estimé qu’« il y a des limites quand même ! » ?
Est-ce que quelqu’un a pris ma place ? Je me suis senti(e) en insécurité dans mon territoire ?
Est-ce que je n’ai pas osé exprimer et/ ou poser mes limites ? Je me suis senti(e) non respecté(e) dans mes limites ? Est-ce que je dis trop souvent oui, sans respecter mes propres limites ?
M’a-t-on empêché(e) d'organiser mon espace ? Y a-t-il eu un changement au niveau de mes repères ; dans mon espace de travail, amoureux, familial ?
5. Comment sortir du problème ?
La prise de conscience. L’expression de son ressenti.
Et ensuite, il sera parfois utile de redéfinir les limites de mon territoire, mes limites personnelles, etc.
En accompagnement thérapeutique, le praticien vous posera les questions qui mèneront à l’instant dit ‘conflictuel’, le moment du choc émotionnel (qui peut être plus ou moins fort) ou à l’instant ou la difficulté, la souffrance, le conflit est résolu. (dans un contexte d’envahissement du territoire, la cystite arrive typiquement ‘en réparation’ (phase inflammatoire).
Par exemple, quand l’amie envahissante qui a passé une semaine chez vous et qui s’est approprié les lieux allant même jusqu’à réorganiser votre intérieur est retournée chez elle.
Observer les liens de causes à effets. Décrypter la logique biologique.
Conscientiser le ressenti que le corps exprime.
Pour aller plus loin …
Selon les tissus concernés, le décodage devra être affiné en cohérence. On trouvera par exemple une idée de devoir éliminer ce qui est sale, impur, toxique pour moi (sous-muqueuses) - une idée d’impuissance, d’incapacité ou de manque de force à éliminer les déchets (muscle) - de peur de ne pouvoir contrôler dans le futur (nerfs), etc.
6. Du côté de nos amis félins…
Chez le chat, mâles et femelles marquent leur territoire. Une fois stérilisés, ils ne le font plus, ou beaucoup moins. Et si nos gentils compagnons félins se remettent à marquer, les vétérinaires évoquent la possibilité d’une perturbation émotionnelle (comme l’arrivée d’un chien ou d’un chat chez les voisins, des travaux dans la maison, la naissance d’un bébé, un déménagement…).
Pour l’anecdote, nous avions à la maison 4 femelles. Deux qui n’ont plus marqué leur territoire après leur stérilisation. Et deux qui ont persisté après l’intervention.
Les deux premières, nous les avions adoptées alors qu’elles étaient de petits chatons. Pour les deux suivantes, il s’agit de deux sœurs que nous avons adoptées après deux abandons consécutifs par leurs précédents humains…
7. L’expression idiomatique
« Prendre des vessies pour des lanternes » : expression ancienne qui évoque un manque de discernement. En d’autres termes, être incapable de distinguer deux choses qui se ressemblent l’une de l’autre. Son origine vient en partie des vessies de porc, jadis employées comme luminaires !
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